domingo, 23 de agosto de 2009

Los peruanos quieren a la combi como a una amante fea

Voyager à bord d'une combi peut être toute une aventure...

...mais, contrairement à ce que certains prétendent, le désordre des rues et des avenues à Lima ne s'explique pas par d'obscures références à des dispositions soit-disant génétiques ou culturelles. Plutôt, le désordre est le fruit d'un long processus économique et politique... les politiques néolibérales, la dérégulation et la privatisation... les emplois précaires qui en résultent, et le besoin de tous et chacun de gagner sa vie.

Le transport public à Lima est hautement dérégulé. N'importe qui, ou presque, peut se procurer une combi ou une voiture, devenir chauffeur d'autobus ou de taxi et sillonner la capitale péruvienne à toute heure du jour et de la nuit.

Résultat: dans la jungle du trafic, la compétition est plus que féroce.

Pas de salaires fixes, pas d'heures fixes, souvent pas d'arrêts fixes et pas toujours de prix fixes non plus. Le salaire de la journée dépendra du nombre de passagers qu'on aura repêché au fil des allées et des venues. Il va sans dire que chacun fait ce qu'il peut - en klaxonnant, coursant, coupant, tranchant et en entassant les "clients" comme des sardines - pour attirer le plus grand nombre de passagers.

Résultat: ce ne sont pas les accidents qui manquent.

Lima se desangra en sus pistas

Unas 27 personas pierden la vida por cada 1.000 vehículos, estima Cidatt
50 personas por día son atropelladas en Lima, según el Centro de Investigación y de Asesoría del Transporte Terrestre.

Al fondo entran 4 más, acomódense, acomódense!





1 comentario:

  1. Bacan tu blog!!!!

    J’ai bien aimé l’image: derrière le ‘’désordre’’ liménien en ce qui concerne le transport public, il y a un ‘’ordre’’ néolibéral qui s’impose. Effectivement, depuis les années ’90, nous assistons à une régulation néolibérale qui impose une restructuration sociale, politique, économique et culturelle du pays, et ce, avec son lot d’autoritarisme, de pauvreté, de chaos et d’accidents…C’est vrai que l’image des villes comme des jungles de béton prenne tout son sens à Lima…c’est la loi de la jungle dans tout le sens du terme, et c’est dans cette jungle - où le mot d’ordre est ‘’sauve qui peut’’ - qui prend sens ces pratiques auxquelles tu fais allusion, pratiques qui sont les conséquences, et pas juste au Pérou, des projets de ‘’modernisation capitaliste’’ qui n’ont pas d’ancrage réel avec la réalité sociale ni avec l’intersubjectivité des gens, c’est ça le grand projet auquel les élites du pays nous convie depuis l’indépendance. Lima et son apparent chaos en est un exemple, ce qui est arrivé à Bagua en est un autre, mais tous les deux font partie du même projet. Moderniser le pays? J’en doute fortement.

    Grandes saludos et longue vie a Pinceladas Coloradas!
    lalo

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