Les glaciers tropicaux, situés sous des latitudes où les radiations solaires sont très intenses, ont été particulièrement touchés par le réchauffement climatique. Lors du premier inventaire réalisé en 1960, la Cordillère blanche était couverte par 723 km2 de glaciers.
Aujourd'hui le Pérou reste toujours le pays qui compte le plus de glaciers tropicaux, mais le dernier relevé satellite de 2003 a montré qu'ils avaient fondu pour atteindre 535 km2.
«Non seulement nous avons perdu 26% de masse glacière en 33 ans, mais le phénomène s'accélère, souligne Jesus Gomez, un autre glaciologue.
Jusqu'aux années 70, la vitesse de recul du front des glaciers était de 9 mètres par an... Aujourd'hui elle dépasse les 20 mètres.»
Ces dernières années, 10% des glaciers péruviens ont déjà disparu dans l'indifférence générale comme le Broggli, face au Huascaran, où les premières plantes poussent entre les pierres noires.
Privés de cette éponge naturelle qui libère l'eau lors de la saison sèche, les paysans du village de Huashao, en contrebas, sont désemparés.
Magno, porteur pour randonneurs étrangers, sait bien que les touristes s'époumonent dans la Cordillère blanche pour une seule raison: sa couleur.
«Ils admirent les glaciers, ils font des courses de glace, des ascensions. Si tout cela disparaît, ils vont rester chez eux», soupire-t-il.
Theophilia, son épouse, s'inquiète surtout pour le canal bordant ses champs de maïs et de pommes de terre, où depuis des temps immémoriaux s'écoule l'eau de la fonte. «Une cinquantaine de personnes l'utilisent et déjà, en août et en septembre, il n'y a plus d'eau.»
Les modèles scientifiques, en fait, prédisent que la fonte accélérée des glaciers va d'abord maintenir le flux des rivières andines, la baisse drastique de leur niveau n'intervenant qu'après 2030. Mais dès maintenant, les conflits liés à l'usage de l'eau se multiplient.
«La population augmente et l'eau des montagnes ne sert pas qu'aux champs des paysans quechuas, rappelle Marcos Zapata. Le Rio Santa, qui draine la Cordillère blanche, est utilisé par un barrage hydroélectrique qui fournit 5% de l'électricité du pays. Plus loin ce sont les mines, puis les cultures de légumes pour l'exportation qui sont aussi de très gros consommateurs.»
À Lima, à 450 km de la Cordillère blanche, l'eau est également devenue un enjeu crucial. De grands travaux ont été entrepris pour alimenter cette ville de huit millions d'habitants, plantée en plein désert. Une vingtaine de lacs ont été créés de l'autre côté des Andes, et un tunnel de 10 km a été percé dans la montagne. Mais le répit, là aussi, risque d'être de courte durée: comme le Pastoruri, ou le Broggli, les glaciers qui alimentent la capitale péruvienne sont eux aussi en voie de disparition.
Voir l'article complet
ici.
Los glaciares andinos desaparecerán inevitablemente en los próximos 5 o 6 años afirmó esta semana el jefe de la División de Cambio Climático del Banco Interamericano de Desarrollo (BID), Juan Pablo Bonilla.
Bonilla señaló que en momentos en que se conmemora el Día Mundial del Agua es importante insistir en la necesidad de que las naciones se adapten a las nuevas condiciones ambientales que hay en el mundo, y en especial los países de la cordillera de los Andes.
La declaración se efectuó en el marco de la asamblea anual de gobernadores del BID, que se celebra desde el 19 de marzo Cancún, México.
El experto indicó en declaraciones a EFE que países como Bolivia y Perú ya están experimentando “impactos muy directos” por “falta de agua para proyectos de irrigación agrícola e hidroeléctricos”, los cuales dependen del líquido que escurre de los glaciares.
“Hoy ya no basta con hacer un llamado para el uso eficiente y racional del agua. Mucha gente piensa que tenemos mucha agua, que nos sobra el agua, pero la realidad es que tenemos que adaptarnos a no tenerla”, precisó.
El funcionario informó que el Banco Interamericano de Desarrollo colabora con el Gobierno peruano para impulsar un proyecto de captación de agua pluvial.
“En Perú el BID tiene un proyecto de recuperación de andenes (una forma tradicional de agricultura por niveles), que son las terrazas que permiten almacenar agua de una manera eficiente”, explicó.
A su juicio, el ejemplo del proyecto peruano es una medida natural de adaptación al problema de la falta de agua para el sector agrícola.
Los glaciares andinos forman parte del sistema montañoso de América del Sur, atraviesa Argentina, Bolivia, Chile, Ecuador, Colombia, Perú y parte de Venezuela. En 2009 el BID aprobó préstamos por un monto total de 3508 millones de dólares para mejoramiento ambiental, cambio climático y energía renovable en Latinoamérica.
Ver nota en
Servindi.